Bento c. Manito’s Rotisserie and Sandwich 2018 TDPO 203

Madame Bento travaillait dans un restaurant où elle a été harcelée par son collègue de travail, le superviseur de cuisine. Ce dernier critiquait souvent l’aspect de son corps, lui disait qu’elle devrait perdre du poids et que ce n’était pas surprenant que son époux l’ait laissée. Le superviseur de cuisine faisait également des commentaires sur les attraits sexuels d’autres femmes dans le restaurant et des remarques racistes au sujet d’autres employés. Lors de l’embauche de madame Bento, on lui a dit qu’elle obtiendrait éventuellement une augmentation de salaire, mais qu’elle devrait sortir avec son employeur pour en discuter. Elle n’est pas sortie avec lui et n’a jamais reçu d’augmentation de salaire. Lorsqu’elle a discuté avec son employeur au sujet des commentaires discriminatoires du superviseur, son employeur a répliqué qu’elle avait une [TRADUCTION] « mauvaise attitude ». Après une discussion entre madame Bento et son employeur à ce sujet, madame Bento a quitté le restaurant, et on lui a dit qu’elle ne pouvait pas revenir au travail.

Le tribunal a tiré les conclusions suivantes :

  • [TRADUCTION] « les commentaires et comportements harcelants continus ont eu des répercussions sur la requérante en tant que femme et ont créé un environnement de travail difficile »; et
  • « ce traitement récurrent a créé des conditions de travail malsaines, un environnement dans lequel elle s’attendait à devoir effectuer ses tâches professionnelles en endurant des comportements et des commentaires discriminatoires ».

Le Tribunal a ordonné les mesures suivantes :

  • l’employeur doit verser 20 000 $ en dommages-intérêts généraux à madame Bento, plus le salaire perdu, pour la discrimination qu’elle a subie.
  • forçant le collègue qui avait fait les commentaires racistes; et
  • d’ordre sexuel à suivre une formation en matière de droits de la personne.

Pour lire la décision en entier, visiter CanLII (en anglais seulement).